Depuis près de 15 ans, le réseau a conservé sa taille, ce qui permet à tous les membres des coopératives de Longo maï de se connaître, d’échanger leurs idées et de s’engager en commun à travers les frontières nationales.
Dans les coopératives vivent plus que 200 coopérateurs et coopératrices ainsi que leurs enfants et les personnes qui viennent en stage ou en visite pour des périodes plus ou moins longues. Dans chaque coopérative, cuisine, salon et salles de travail sont partagés. Le midi et le soir, tous les membres de la coopérative, visiteurs et enfants mangent ensemble.
Longo maï se passe du système salarial, c’est un choix. L’agriculture, l’artisanat et la transformation des produits agricoles forment la base économique des fermes collectives. Certains produits sont vendus directement, d’autres servent à l’autosubsistance. Les entrées financières sont gérées dans une caisse commune qui couvre les dépenses de la coopérative et les besoins personnels.
En vivant cette «économie relationnelle», Longo maï veut mettre en avant des valeurs telles que l’entraide et la solidarité ainsi que le respect pour toutes les tâches communes d’une vie collective. L’ensemble de la propriété foncière de toutes les coopératives est géré par la Fondation suisse «Fonds de Terre Européen». Elle est ainsi protégée de la spéculation foncière et préservée pour des générations futures.
A la place de la lutte impitoyable pour la survie où chacun est concurrent de l’autre, Longo maï veut développer un monde qui est basé sur la coopération. Pour les décisions, les coopératives fonctionnent avec le principe du consensus. Cette forme de travail et de vie en commun ainsi que cette démocratie de base sont à l’origine des initiatives civiques, politiques et sociales du mouvement Longo maï.